on se tait
par habitude
par lassitude
on laboure son champ
on creuse les sillons
le temps nous pousse
on presse le pas
on n'en peut plus
on est là
tellement las
on tourne en rond
on courbe l'échine
la fin semble imminente
la solitude nous tutoie
sans façon
on se sent à l'abandon
seul
abandonné
quelqu'un viendra-t-il
à notre secours
quelqu'un entendra-t-il
nos cris
la misère n'a plus de voix
la souffrance se replie sur soi
discrétion
on ne montre pas ses plaies
ni son visage d'affamé
ni ses traits tirés
ni ses maladies
ni ses infamies
cela est inconvenant
dérange les gens
fait du mal à ceux qui n'en ont pas
silence
silence
on rentre dans son coquillage
on se sent à l'abri
on ne dit mot
tout a été dit
on enlève son maquillage
on se met à nu
personne ne viendra
personne n'est venu
désespérance
on se tait
on s'est tu
jeudi 30 août 2007
desesperance
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impressionnant ! et vous disiez que je n'allais pas aimer ?
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